Garder son calme en toutes circonstances

Que l’on vive avec un patient alzheimer ou bien que l’on soit confiné comme c’est le cas de beaucoup de gens aujourd’hui il est important de pouvoir garder son calme en toutes circonstances et pour cela évidemment il ne faut ni arrêter de respirer ni faire comme si rien ne s’était passé.

Si quelque chose vous énerve ou vous parait insupportable et que vous pensez qu’il est impossible de changer la situation, vous oubliez que vous êtes au centre de ce que vous éprouvez, que ce que vous éprouvez vous appartient. Si c’est à vous, alors vous pouvez essayez de faire quelque chose avec ce qui vous appartient.

C’est une idée qui vaut la peine d’y réfléchir et je vous propose ces deux vidéos de Valérie qui vous inspireront peut être une nouvelle manière d’envisager ce qui vous arrive et donc une nouvelle manière de le vivre et de le gérer.

Je ne vous en dis pas plus. Vous pouvez lancer les vidéos.

3 réflexions sur « Garder son calme en toutes circonstances »

  1. SOCRATE

    Bonjour,
    J’ai lu l’ensemble de vos livres et j’ai beaucoup appris et j’essaie de mettre en pratique avec ma mère et j’utilise vos expressions, Hulk, la ligne jaune etc. Ma maman n’ayant toujours pas conscience de ses troubles accepte difficilement l’aide donc je fais comme si j’avais des comédiennes qui entrent en scène pour l’aider malgré elle, notamment avec la préparation et la préparation des repas et l’accompagnement à la prise des repas. L’auxiliaire de vie prépare souvent le repas à son domicile et l’apporte, quand elle cuisine chez ma maman, ma maman pense que c’est elle qui a fait à manger. J’ai également embauché une personne qui habite au rdc de son immeuble donc elle ne sait pas qu’elle est rémunérée et qu’elle la surveille quand elle sort dans sa cour par exemple ou vient régler un problème que je décèle par le biais d’une surveillance caméras. Du fait du confinement, je ne peux plus justifier un aller retour hebdomadaire pour faire tout ce que ma maman ne voulait pas laisser faire. J’ai donc une intervenante pour aide toilette, change. Mais, cela se passe en combats de coqs – comme avec moi souvent – alors que cette personne a une formation Alzheimer et ses techniques. Ma maman la mettait dehors, foutez le camp, je n’ai pas besoin etc. Elle lui tient tête et la piège dans la salle de bains ou dans le séjour, ma maman est assez fragile physiquement du fait de multiples fractures etc – donc il faut combiner ses propres gestes non contrôlés… j’ai donc dû accepter le jeu d’insultes que je ne vous citerai pas car l’auxiliaire lui répond, on m’a rapporté des propos irrespectueux. Ma maman dit avoir reçu une gifle avouant j’ai tapé sur sa main… elle répète cela en disant à quel moment cela s’est passé donc pas de doute sur l’intervenante qu’elle met en cause. Seul souci, le soir même elle ne l’a pas dit. Et elle l’a dit aussi à l’auxiliaire de vie qui aurait été malveillante en disant « l’autre ». Il y a le pb des masques et ma maman mélange les personnes nouvelles… ce ne serait pas le premier cas d’affabulation. Ma maman a été maltraitée dans son enfance et en parle souvent. Je dois être vigilante car je n’habite pas sur place. Est-ce qu’il est possible qu’une seule menace se soit converti en un faux souvenir ? Je n’ai pas souvenir que vous évoquiez un tel exemple dans vos livres. Merci de vos conseils.

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    1. coletteroumanoff Auteur de l’article

      je vous répond point par point
      1. les repas » Ma maman n’ayant toujours pas conscience de ses troubles ». Oui et c’est une bonne chose. Elle agit en fonction de ce qu’elle croit. Il faut prendre la situation naturellement et ne pas essayer de lui faire avouer les troubles qu’elle est obligée de subir. Pour la soulager, si tel est votre désir, il importe de ne jamais la contrarier et d’aller dans son sens, dans tous les gestes de la vie.Par exemple voici un petit dialogue à essayer: »- j’ai préparé ce repas, c’est beaucoup de travail-oui, tu fais très bien la cuisine, c’est délicieux. »
      2. la toilette
      Quand la toilette devient « un combat de coqs » c’est très mauvais signe. Il faut sortir de cette impasse quotidienne à tout prix. 
      Les « techniques pour Alzheimer » peuvent réussir avec une personne pas avec une autre La bonne technique est celle qui fonctionne dans le calme et la bonne humeur. Tant qu’on ne l’a pas trouvée il faut la chercher.La mettre au  point demande des efforts.
      Ne pas partir du principe que « la malade a tort et qu’on fait tout pour son bien. »
      Son confort, c’est elle qui le connait . A quelles conditions sera t-elle apaisée?
      On ne doit pas mettre les difficultés actuelles sur dos d’Alzheimer (« le malade ne comprend rien et ne se souvient de rien » justifie par avance toutes les maltraitances), ni sur le dos des souvenirs d’enfance (tout le monde en a de pénibles et cela n’a rien à voir  avec le quotidien d’aujourd’hui.)
      Un malade Alzheimer vit dans le présent et réagit fort à tout ce qui se passe devant lui, immédiatement et sans filtre. Il sera triste ou agressif s’il se sent méprisé ou agressé et il peut se souvenir longtemps d’avoir été maltraité par une personne particulière, même s’il est incapable de dire son nom ni raconter les circonstances qui l’ont blessé. 
      Le plus simple est d’éloigner la personne avec qui ça se passe mal et d’expliquer longuement à l’aide soignante suivante que le principal est de ne jamais contrarier la malade.
      Comme nous sommes sortis du confinement vous arriverez certainement à mettre en place d’autres protocoles plus satisfaisants pour tout le monde.

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  2. Provost Jacqueline

    Merci Colette pour ce signe de vie en ce moment si difficile pour nous aidants dans ce confinement que notre conjoint malade ne comprend. Enfin , ne comprend pas n’est pas le terme exact, plutôt n’arrive pas à appréhender avec toutes ses capacités. Si on sait que cela ne sert à rien de s’énerver, il n’empêche que de s’apercevoir que toutes les aides mises en place ( accueil de jour, orthophonie, promenade avec une aide, aide à la toulette) bref tout ce qui faisait tourner la machine plus ou moins et surtout qui nous permettaient d’avoir des respirations, n’existent plus et risquent de ne pas revenir tout de suite, le découragement et le manque de patience prend le dessus.
    Comment faire quand on voit que les troubles cognitifs augmentent ? Que le conjoint commence à se promener de pkus en plus souvent dans un monde parallèle? Comment seule si longtemps face à lui ne pas perdre ni patience, ni espoir?

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