Le Cousinage est la version française du Baluchonnage, dont j’ai entendu parler depuis des années qui a été mise au point au Canada. On sait que les lois françaises du travail empêchent la pratique de cette formule d’aide 24h/24. Ce qu’on sait moins c’est qu’il existe un équivalent remarquable appelé Cousinage ou Relayage, qui se pratique avec succès depuis 15 ans, sans faire beaucoup de bruit, théoriquement partout en France. Ce modèle qui fonctionne remarquablement gagnerait à être étendu.
Je suis reconnaissante à la Fondation Partage et Vie et à son établissement parisien
Atmosphère aides et soins à domicile, qui ont organisé le 20 Janvier, avec la plateforme de répit de Notre Dame du Bon Secours, une conférence sur le sujet.
Après une évaluation des besoins de l’aidant et de l’aidé, une équipe de la plateforme de répit met au point un projet qui permet à l’aidant de s’absenter de chez lui, en toute tranquillité, pour un week-end ou une semaine pour partir en vacances ou pour se faire soigner. Ce qu’il importe de savoir c’est que le coût résiduel pour l’aidant est de 85 € par jour.
Pour bénéficier du cousinage, présenté lors de cette conférence, les conditions consistent seulement à habiter dans le 13ème ou 14ème arrondissement de Paris et à quitter complètement le domicile au minimum pour 2 jours.
La première demande se fait auprès de la psychologue coordinatrice de la Plateforme Notre Dame de Bon Secours ou d’Atmosphère (leurs mails se trouvent à la fin de l’article). Une fois la demande de Cousinage validée, une équipe se rend au domicile de l’aidant pour organiser la suite.
L’objectif serait que toutes les plateformes de répit allouent une partie de leur budget à ce dispositif et permettent aux aidants d’en bénéficier. Actuellement la Plateforme de répit NDBS est la seule à le faire à Paris.
Sont venus témoigner des aidants qui avaient utilisé ce dispositif souvent plus d’une fois, et les aides à domicile qui se sont spécialisées dans ce type d’accompagnement. La philosophie du soin qui est mise en avant s’articule autour de 3 principes : La reconnaissance du malade comme une personne à part entière, qui participera au projet sur la base du volontariat.Une attention toute particulière au respect des choix, désirs, besoins de la personne aidée. Une exigence professionnelle au service du bien vivre et vieillir des personnes accompagnées.
On voit bien dans toutes les situations concrètes qui ont été évoquées que le confort et le bien-être de l’un ne va pas sans le confort et le bien être de l’autre. Même s’ils n’ont jamais entendu parler des neurones miroirs, tous les acteurs de terrain savent à quel point il est important de rassurer aussi bien l’aidant que l’aidé et que tout se joue dans la relation à établir et à développer entre les personnes concernées.
J’ai lu votre article avec intérêt. Il y a dans le département de la Somme où nous habitons l’association « Bulle d’air » qui a le même objectif. J’ai déjà fait appel à elle et j’en suis très contente. Quelqu’un vient tenir compagnie à mon mari pendant que je m’absente. Cette personne vient minimum 3 heures. Elle peut rester plusieurs jours en continu. Je ne sais pas si « Bulle d’air » existe dans d’autres départements. Bien sûr c’est un service payant.