Jouer au ballon ou à la balle
Ces jeux donnent du plaisir, celui de bouger et d’échanger avec l’autre. Avec l’échange de la balle il y a des regards et des sourires qui s’échangent, des oh! et des ah! La bonne humeur refait surface et la vie reprend sa fluidité. Quelques minutes de jeu de ballon suffisent parfois pour sortir d’un trou d’air dans le quotidien.
A l’intérieur, on peut jouer même assis avec un ballon mou, c’est à dire dégonflé de manière à ce que rien ne soit endommagé et qu’il soit facile à attraper. Les ballons et les balles en mousse sont aussi très ludiques. Les ballons de couleur en plastique que l’on gonfle avec la bouche sont très légers, difficiles à attraper, mais faciles à renvoyer en l’air: une pichenette suffit , leur parcours parait fantaisiste et inattendu ce qui est très amusant.
Jouer au ping-pong
On peut jouer au ping-pong, même si on n’y a plus joué depuis 20 ou 30 ans, avec un bénéfice secondaire impressionnant: en quelques coups de raquette on peut se sentir rajeunir de 25 ans, la mémoire du corps nous transporte dans les sensations de l’époque où on jouait au ping-pong… C’est très agréable! C’est ce qui m’est arrivé quand je cherchais une activité pour Daniel et que nous avons recommencé à jouer au ping-pong. Daniel, plus sportif que moi, voulait jouer longtemps, j’ai eu des douleurs et des courbatures parce que chaque geste fait travailler des muscles qui pour moi s’étaient endormis. Il faut donc reprendre très progressivement si on est sédentaire et sujet aux rhumatismes, ensuite on retrouve davantage de fluidité corporelle.
Je répète depuis longtemps que toute structure pour personnes âgées qui se respecte devrait avoir un espace dédié au ping pong.
Il existe aussi de petites tables pliantes qui peuvent se mettre à l’intérieur. Comme la table est petite, le jeu est plus précis et moins ample mais tout aussi rapide et dynamique. Nous en avons une qui sert beaucoup et c’est un élément très important de notre mode de vie. Comme chacun le sait, moins on bouge, moins on peut bouger et plus on bouge et mieux on se porte.
Jouer au tennis
Le tennis est réservé à ceux qui ont gardé une forme physique ad hoc. (cf: « Faire de l’exercice active les neurones »). Daniel a du arrêter récemment et c’est dommage car trop de douleur à l’épaule droite et moi trop de douleur aux genoux. C’est un exercice à recommander aux patients alzheimer qui peuvent y jouer car l’effet sur la fluidité mentale et la bonne humeur est impressionnant. Il vaut mieux éviter de compter les points et saluer les belles balles d’un bravo.
Jouer au golf
Cela parait si lointain et si inaccessible, mais c’est faux. (cf: Capacités préservées et retrouvées) C’est juste un peu compliqué de se familiariser avec les clubs, le chariot et le vocabulaire. On peut jouer sans jamais être licencié, ni faire de parcours. Il faut dire au professeur la pathologie. Il y en a qui comprennent tout de suite la manière de faire et d’autre non. C’est comme pour la musique. J’ai vu un prof prendre la club d’une certaine manière et dire d’un air sévère: « Ça je ne veux pas le voir! » Le premier rôle de l’aidant est de protéger le patient du stress. Donc on change de prof. On peut s’exercer sur le « practice » et sur le « green » faire un, deux ou trois trous sur un parcours pédagogique avec un prof sympa qui gère la désorientation. On voit alors le sourire envahir notre golfeur débutant quand il fait un joli coup. C’est un gage de bonne humeur pour la journée.
Comme toujours, ce qui fait du bien à un être humain, c’est de voir qu’il réussit quelque chose et cela donne confiance pour tout le reste de la vie.
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