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6 nouveaux concepts pour aider les aidants

1-Le permis à point
Quand on franchit la ligne jaune, c’est-à-dire que l’on a manqué au code de conduite du « savoir bien vivre avec Alzheimer », soit en faisant des reproches ou en mettant en échec le patient, il faut rattraper les points perdus sans retard. Comment ?  En le replaçant dans la position de quelqu’un qui donne, de quelqu’un qui fait, de quelqu’un qui sait : «  Aurais-tu la gentillesse de faire cela pour moi ? » On peut aussi offrir quelque chose, mais dans mon expérience c’est demander un service ou plusieurs, qui est le plus efficace pour rétablir l’équilibre d ‘une relation, où l’autre a brusquement et cruellement souffert de sa dépendance.

2- La carte et le territoire
Un objet « étranger » dans un environnement familier est source de perturbation immédiate. La carte est effacée, mais la mémoire du territoire demeure. Avec le territoire, il y a la possession du territoire et l’agression sur le territoire. Le respect du territoire est une constante à ne jamais sous-estimer. Il y a un lien entre l’identité et le territoire, celui qui possède un territoire se sent exister en tant que personne à part entière. Le territoire peut être un espace matériel, physique ou sonore ou expressif.

Stress3- La routine sportive
Une routine est une succession des pensées et de comportements effectués durant la préparation d’une performance sportive. Ces processus utilisé par les grands sportifs pour diminuer le stress d’une compétition peuvent être adaptés à la vie quotidienne du patient. L’installation d’un mode de vie régulier avec des routines successives donne une familiarité au quotidien. Quand a contrario les routines sont bousculées par une maladie ou la présence d’autres personnes, il faut essayer de les rétablir dès que possible.

4- L’omniprésence de  l’inconscient.
Il ne faut pas oublier que l’inconscient fonctionne en permanence, comme instrument de stockage des informations, et donc rien ne passe d’une certaine façon inaperçu. Rien n’est en réalité oublié,  en tout cas toutes les informations qui ont un contenu affectif. Le patient est particulièrement sensible, même s’il ne l’exprime en aucune façon, à l’état émotionnel d’une personne avec laquelle il est en contact et à la manière dont cette personne le considère. Il n’oubliera pas ni qui a franchi la ligne jaune, ni qui lui a témoigné une considération sincère.

5- La vitesse de croisière.
Elle est atteinte quand il y a suffisamment d’activités satisfaisantes, créatrices de sens et de bien-être pour le patient. Accomplies avec plaisir ces activités remettent le patient dans un état de fluidité où il ne ressent plus, pendant un temps donné, son handicap concernant l’espace, le temps, la complexité  de l’environnement et la perte de mémoire. La vitesse de croisière est celle où on a en quelque sorte accumulé des réserves de bien-être, qui permettent d’amortir les stress inattendus de la vie quotidienne.

6- La politique de la disparition.
Comme ce qui fait problème, c’est la confusion entre deux choses, la solution consiste à faire disparaître provisoirement ou définitivement l’objet qui pose souci.
La confusion entre deux paires de chaussures ou entre les chaussures et les chaussons. Seul l’objet utile est visible, l’autre est caché.
Le patient met dans le tiroir de table de nuit la lampe de poche pour se lever dans le noir et donc il ne la retrouve pas. On enlève  le tiroir ainsi la lampe sur la table de nuit reste en évidence, surtout si on l’a entouré d’un bandeau phosphorescent.

Faire de l’exercice active les neurones!

Changement de perspective concernant le vieillissement pathologique du cerveau.
Nature est une revue scientifique qui fait autorité dans le monde entier et publie les dernières découvertes scientifiques. Dans un article publié en 2009 on apprend que la maladie d’Alzheimer avec la présence de plaques dans le cerveau arrive rarement seule et que c’est la conjonction avec des problèmes vasculaires qui cause le plus de dommages. On sait depuis 2007 que des personnes n’ayant pas de problèmes de mémoire peuvent avoir en vieillissant ces fameuses plaques dans le cerveau. D’autres études plus récentes montrent que c’est la taille du cortex et celle de l’hippocampe qui jouerait un rôle majeur dans les problèmes de mémoire et de repères.


golf alzheimerDes actions préventives possibles.

On recherche maintenant ce qui dans le cours de la vie pourrait provoquer cette réduction de taille de l’hippocampe et du cortex et ce qui pourrait l’empêcher. Avec cette nouvelle théorie, il semble que des actions préventives soient possibles, que le cortex et l’hippocampe peuvent se développer avec l’exercice physique ou un intense travail cérébral.

Deux exemples sont donnés : ceux d’un groupe de personnes âgées qui ont suivi pendant six mois un programme de marche à pied 3 jours par semaine et qui ont vu le cortex de leur lobe frontal augmenter de 3%, de même que des étudiants en médecine pendant les trois mois où ils préparaient leurs examens de fin d’études.
On peut déjà retenir ceci : l’exercice physique est à promouvoir de toute manière. Nous vivons dans une société qui s’est fixé pour but depuis longtemps l’absence de tout effort physique. On fait des merveilles en appuyant sur des boutons et des télécommandes et pendant ce temps l’énergie ne circule plus, ni dans le corps ni dans l’esprit. La merveille est que notre cerveau peut créer des neurones avec la marche à pied.
Voilà une activité à proposer à et à pratiquer: la promenade.
Autres idées à envisager: le tennis, le ping-pong, la boxe, le golf, le jardinage…