Une dame me raconte que son mari a perdu 2 à 3 kilos par an depuis qu’il est malade d’Alzheimer, et qu’il ne pèse plus que 59kg pour 1m70. Elle a d’abord pensé à un problème psychologique, au stress causé par le changement de vie. Il semblait avoir très mal au ventre. Elle a consulté beaucoup. On a fait beaucoup d’examens.
Et puis elle a trouvé! Voici ce qu’elle écrit :
Je lui donne un bon petit déjeuner
Une collation à 10h, en évitant les sucres rapides
Un déjeuner
Une collation entre 16 et17h
Un repas vers 20h30.
Et il n’a plus mal .
Plus d’angoisse
C’est cool .
Elle explique que « quelqu’un qui a mal au ventre ne veut pas manger de peur que ça renforce la douleur. Et c’est un cercle vicieux qui va avec l’obsession de trouver les toilettes. Depuis que je lui donne cinq repas il ne les cherche plus ! »
Peu importe les explications, ce qui compte c’est le résultat. La maladie transforme la perception que le patient à de son corps, il peut avoir mal sans savoir où localiser exactement la douleur, sauf par des gestes réflexes. Poser brusquement sa main sur la joue au cours d’un repas peut indiquer une carie dentaire. La meilleure définition que l’on puisse donner de cette maladie c’est de dire que c’est une maladie de la gestion de l’information. Le malade ne peut pas trouver de solution à son inconfort.
Cinq repas par jour, cela vaut la peine d’essayer, en faisant très attention à ce qui se passe. Rien ne convient à tout le monde.
Mon mari avait un régime semblable avec 3 cafés par jour dont un à 10h du matin, un goûter consistant, et souvent deux desserts sucrés qui lui rendaient le sourire. Il a pris du poids pendant sa maladie et pourtant il marchait quatre heures par jour en moyenne.
Tous les détails ont de l’importance, ce qu’il y a dans l’assiette, la manière dont c’est présenté, l’atmosphère autour de la table, comment les repas s’inscrivent dans la journée, ce qui vient avant , ce qui vient après et en fin de compte la succession des activités et des périodes de repos de chacune des journées.
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