On peut vivre heureux avec la maladie d’Alzheimer, même si cette dégénérescence est un grand malheur indéniablement, mais à condition d’avoir les moyens d’embaucher chez soi des personnes de jour comme de nuit, pour donner le temps au conjoint de bien se reposer, de s’échapper le temps d’une course, d’un rendez-vous chez la coiffeuse etc… Je suppose que madame Roumanoff fait partie de ceux qui ont des moyens financiers au dessus de la plupart des français. Si je puis me permettre, madame, le diagnostic de cette maladie vous tombant dessus, pensez-vous que vous seriez heureuse d’atterrir dans une structure hospitalière enfermée avec d’autres ayant le même diag? Vous connaissez la situation en ehpad? Osons le dire: quand on a les moyens d’avoir toutes les aides nécessaire à domicile et que le conjoint s’y retrouve aussi, tout peut aller à peu près bien, mais uniquement « si on a les moyens »!. Enfin, de là à dire qu’on peut être plus heureux avec ce diag que sans, je trouverais cela difficile à entendre.
Dans mes conférences, j’explique que pour arriver une gestion apaisée du quotidien il est inutile et déconseillé de faire de reproches à un patient Alzheimer. Je demande souvent s’il y a dans la salle une personne qui aimerait recevoir des reproches, personne n’est intéressé. J’ajoute : voyez un patient Alzheimer est exactement comme vous il n’aime pas recevoir de reproches et comme il a perdu le pouvoir d’argumenter il ne pourra même pas essayer de se justifier, il se sentira blessé et cela aura des conséquences désagréables pour tout le monde.
Ce conseil, ne jamais contrarier ne jamais dire non, apparaît comme une recette simple. Ceux qui l’utilisent sont émerveillés du résultat : « Aller passer un week-end avec ma mère Alzheimer était pour moi un cauchemar, j’ai cessé de lui dire non. Toute la relation a changé, elle est devenue agréable, c’est surprenant! »
Faire ou pas des reproches à un malade n’est pas une question d’argent.
Personnellement je n’ai utilisé aucune aide externe pendant des années. A la suite d’une hospitalisation catastrophique mon mari a perdu son autonomie, il ne pouvait plus sortir seul car il ne savait plus retrouver la maison et j’ai employé des demoiselles de compagnie (étudiantes pour la plus part) pour qu’il puisse sortir, matin et après midi (en général quatre heures par jour)
Le cas que vous signalez est probablement quelqu’un qui vit seul. C’set le plus difficile. A partir d’un certain stade c’est impossible et dangereux.
Il ne faut pas oublier que certains patients sont plus maltraités chez eux qu’en Ephad.
J’espère avoir répondu à votre question qui était une sorte de reproche déguisé.
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On peut vivre heureux avec la maladie d’Alzheimer, même si cette dégénérescence est un grand malheur indéniablement, mais à condition d’avoir les moyens d’embaucher chez soi des personnes de jour comme de nuit, pour donner le temps au conjoint de bien se reposer, de s’échapper le temps d’une course, d’un rendez-vous chez la coiffeuse etc… Je suppose que madame Roumanoff fait partie de ceux qui ont des moyens financiers au dessus de la plupart des français. Si je puis me permettre, madame, le diagnostic de cette maladie vous tombant dessus, pensez-vous que vous seriez heureuse d’atterrir dans une structure hospitalière enfermée avec d’autres ayant le même diag? Vous connaissez la situation en ehpad? Osons le dire: quand on a les moyens d’avoir toutes les aides nécessaire à domicile et que le conjoint s’y retrouve aussi, tout peut aller à peu près bien, mais uniquement « si on a les moyens »!. Enfin, de là à dire qu’on peut être plus heureux avec ce diag que sans, je trouverais cela difficile à entendre.
Dans mes conférences, j’explique que pour arriver une gestion apaisée du quotidien il est inutile et déconseillé de faire de reproches à un patient Alzheimer. Je demande souvent s’il y a dans la salle une personne qui aimerait recevoir des reproches, personne n’est intéressé. J’ajoute : voyez un patient Alzheimer est exactement comme vous il n’aime pas recevoir de reproches et comme il a perdu le pouvoir d’argumenter il ne pourra même pas essayer de se justifier, il se sentira blessé et cela aura des conséquences désagréables pour tout le monde.
Ce conseil, ne jamais contrarier ne jamais dire non, apparaît comme une recette simple. Ceux qui l’utilisent sont émerveillés du résultat : « Aller passer un week-end avec ma mère Alzheimer était pour moi un cauchemar, j’ai cessé de lui dire non. Toute la relation a changé, elle est devenue agréable, c’est surprenant! »
Faire ou pas des reproches à un malade n’est pas une question d’argent.
Personnellement je n’ai utilisé aucune aide externe pendant des années. A la suite d’une hospitalisation catastrophique mon mari a perdu son autonomie, il ne pouvait plus sortir seul car il ne savait plus retrouver la maison et j’ai employé des demoiselles de compagnie (étudiantes pour la plus part) pour qu’il puisse sortir, matin et après midi (en général quatre heures par jour)
Le cas que vous signalez est probablement quelqu’un qui vit seul. C’set le plus difficile. A partir d’un certain stade c’est impossible et dangereux.
Il ne faut pas oublier que certains patients sont plus maltraités chez eux qu’en Ephad.
J’espère avoir répondu à votre question qui était une sorte de reproche déguisé.