Archives de l’auteur : coletteroumanoff

Enfin le ping-pong contre Alzheimer!

Je suis très heureuse de relayer cette bonne nouvelle. Cela fait dix ans que je répète qu’il faut jouer au ping pong dès le diagnostic Alzheimer posé et avant aussi, et que tous les Ephad devrait avoir une table de ping pong.

Même si le malade ralentit dans ses gestes et ses mouvements le jeu du ping pong reste rapide et précis avec toutes sortes de bienfaits évidents  sur la santé physique et  morale, sur la circulation de l’énergie cérébrale. Dans la vidéo jointe on me voit jouer au ping-pong sur une mini table très pratique à mettre chez soi. On ne compte pas les points tout est pour le jeu et l’amusement. Le tennis Club de Levallois invite aussi les aidants à jouer avec eux ou celles qu’ils accompagnent.

Voici le Communiqué  du  Gymnase Eric Srecki 152, rue Danton – Levallois
Contact  Renato Walkowiak 0629221199

Ping4Alzheimer
Suite à des cycles mis en place au Japon, Angleterre et USA, il s’est avéré que le tennis de table est le sport qui stimule le plus le système cognitif, il permet également à l’hippocampe de se développer. Il a un rôle primordial contre la lutte de la maladie d’Alzheimer.

Le LSC Tennis de table sera le premier club à commencer ces séances en France en Janvier 2018

Article Le Parisien paru le 09/11/18
« Pour rester jeune, jouez au tennis de table »
Selon certaines études, la pratique du ping-pong permettrait de se protéger contre les troubles de la mémoire. A Levallois, dans les Hauts-de-Seine, des personnes âgées ont des séances spécifiques.

m.leparisien.fr/sports/ile-de-france/pour-rester-jeune-jouez-au-tennis-de-table-09-11-2018-7938699.php

ALZHEIMER :MÊME PAS PEUR !

Les Actualités sociales hebdomadaires (ASH),  revue professionnelle hebdomadaire consacrée au secteur de l’action sociale publie cette semaine un compte rendu de « L’homme qui tartinait une éponge ».

TÉMOIGNAGE ALZHEIMER :MÊME PAS PEUR !

C’EST L’HISTOIRE D’UN HOMME QUI SE LÈVE EN PLEINE NUIT et qui, après avoir
erré dans son appartement en se cognant un peu partout, arrive dans une cuisine Continue reading

La bienveillance dans tous les détails

Véronique Paret est une auxiliaire de vie remarquable, elle aime beaucoup son métier et a déjà témoigné dans ce blog (vivre l’empathie)

Je l’ai interviewée cet été et elle a détaillé ses astuces de comportements qui reposent sur le désir d’induire une relation ou une complicité avec la personne malade même si les apparences ne sont pas favorables. Continue reading

La Confusionite au Théâtre Fontaine les 28 et 29 mai 2018

La Confusionite se joue au theatre Fontaine

Lundi 28 Mai à 19h30

Mardi 29 mai à 14h

Représentations suivies d’un débat avec Colette Roumanoff

Les réservations sont ouvertes. Cliquez ici

​ou par téléphone 01 48 74 74 40 (11h à 18h)

Théâtre 10 rue Fontaine 75009 Paris

Tarif 26 € Tarif réduit 16 € Groupe scolaire 11 €

https://www.laconfusionite.com

L’intrigue:

C’est la veille du mariage de Chloé et Jérôme que les
parents de Jérôme débarquent d’Australie pour rencon
trer la future belle famille. Marco, le père de Chloé semble
vivre sa maladie d’Alzheimer avec le sourire. Odette, sa
femme, met tout en oeuvre pour préserver son mari de
toute situation porteuse de stress. C’est sans compter sur
la belle-mère de Chloé, une femme exubérante qui, à
peine arrivée, annonce à son fils, qu’il doit renoncer à son
mariage sous peine de perdre un million d’euros.

 Extraits de presse

« La Confusionite » enchaîne les quiproquos,
enfonce les poncifs et les idées reçues sur la
maladie ». Age Village
« Cette comédie montre que l’on peut vivre
heureux bien que malade. » Notre Temps
« Le mot fait trembler le commun des mortels. Et
pourtant,avec la confusionite il fait rire ! »
Culture Mag
« La Confusionite est-elle une pièce éducative,
un témoignage ou un divertissement ? Tout
cela à la fois! » Famille Chrétienne
 » Une Pièce drôle et déculpabilisante. » Vivre FM
Pour vaincre la peur et l’angoisse qui accompagnent la
maladie d’Alzheimer, commençons par changer de vocabulaire.
La Confusionite propose une vision claire du
patient, de sa pathologie et de ce qui est nécessaire à lui
et à ceux qui l’entourent pour bien vivre cet état si particulier.
Avec la bonne humeur, tout devient plus simple, plus
facile pour tout le monde. La maladie engendre naturellement
des quiproquos et des confusions, des effets comiques et le rire est bon pour la santé.

 

 

 

 Les informations manquantes

Trouver les toilettes pour un patient Alzheimer, devient au bout d’un certain temps, qui peut durer des années, un parcours du combattant, parce qu’il a perdu les repères qui nous permettent si facilement de trouver les toilettes et de nous en servir. Il lui manque les informations nécessaires au bon déroulement de cette opération bien plus complexe qu’elle ne parait au premier abord
On peut beaucoup l’aider dans cette recherche qui a souvent des conséquences dramatiques car c’est là que l’aidant dit:  » Ce n’est plus  possible!!! » et jette l’éponge, c’est le cas de le dire. Quand on se lève la nuit pour éponger le carrelage et changer le lit d’un adulte, qui ne se rend pas compte des dégâts qu’il a causé et qui est bien incapable de les réparer, on se trouve confronté à un quotidien bien difficile.
D’autant qu’on rencontre ici un phénomène étrange qu’il faut souligner parce qu’il est incontournable et souvent ignoré du public et des soignants: un patient Alzheimer ne se rend pas compte que c’est lui qui fait pipi même s’il grogne parce qu’il est « tout mouillé! »
 Au moment où il urine, il entend de l’eau couler et il a la sensation d’être mouillé, mais il ne perçoit pas l’ensemble de la situation. Il ne peut pas en faire la synthèse.
La maladie d’Alzheimer est une maladie de la gestion de l’information. Le cerveau du malade à ce moment là est comparable à celui d’un petit enfant qui hurle parce qu’il est mouillé mais qui ne sait pas que c’est lui qui s’est mouillé. Dans le cas d’un enfant les parents savent que c’est provisoire et que l’enfant va apprendre un jour aller sur le pot.
Dans le cas d’un patient Alzheimer c’est le chemin inverse, il saura de moins en moins trouver les toilettes.
On peut déduire de ce qui précède que tous les reproches et toutes les discussions qui peuvent avoir lieu sur le sujet sont inutiles et contre productives. Pourquoi? Parce que le patient se sentira injustement accusé: il a cherché de bonne foi les toilettes et s’il ne les a pas trouvées,  c’est parce qu’elles ont disparu. Il n’a pas réussi à les reconnaître, parce qu’il faisait noir et qu’il était stressé.
Il sera doublement blessé par des reproches, car la personne qui l’accuse c’est celle dont il dépend pour sa survie, la personne qui pour lui est la plus précieuse au monde.

Trouver les toilettes la nuit, c’est plus facile.

La nuit, il fait noir et tout ou presque  a disparu pour un patient Alzheimer qui a du mal à imaginer ce qu’il ne voit pas. S’il se lève la nuit et qu’il ne trouve pas les interrupteurs, il peut errer dans le noir, se cogner quelque part et finir par se résoudre à uriner sur ce qui lui parait ressembler à des toilettes, une chaise ou un tabouret blanc de préférence,  où sur n’importe quoi d’autre en désespoir de cause.
Par contre la nuit, le patient sera invinciblement attiré par la lumière. si les toilettes sont allumées le patient pourra les trouver plus facilement que le jour où son esprit peut se perdre dans tout ce qu’il peut voir. S’il cherche la porte des toilettes, il peut ouvrir d’autres portes, comme la porte d’entrée et sortir de chez lui sans le vouloir.
Pour réussir à rendre plus facile le quotidien du patient et de l’aidant il faut entrer dans tous les détails de l’opération éminemment complexe qui consiste à trouver le toilettes et à s’en servir.
1) Commencer à laisser les toilettes allumées en permanence toute la nuit (nuit et jour, c’est plus simple),
2) Laisser la porte ouverte  (ou la bloquer pour la nuit en ouverture avec une chaînette)  et empêcher qu’elle puisse se fermer de l’intérieur.
3) Tenir le couvercle des toilettes ouvert en permanence (ou l’enlever si possible, ou l’accrocher avec une chaînette pour empêcher qu’il se referme)
4) S’il y a des portes de placard ou des portes d’autres pièces à coté des toilettes les fermer à clé pour la nuit, car le patient peut toujours se tromper de porte.
 5) Commencer par lui mettre une lampe de poche (avec du fluo pour qu’il puisse la voir la nuit) sur sa table de nuit, il pourra l’allumer et se rendre seul aux toilettes. Il n’a pas besoin de chercher l’interrupteur et il trouvera les toilettes allumées une fois  sorti de la chambre.
6) Quand le principe de la lampe de poche ne fonctionne plus, il faut faire entrer dans la chambre un rayon de  lumière venant du couloir ou des toilettes si elles ne sont pas trop éloignées (en mettant un cale-porte en haut de la porte de la chambre) Tout le problème est de doser cette lumière pour que le patient la voir et se diriger vers elle et que ça n’empêche pas la personne qui partage sa chambre de dormir.
7) Si le parcours n’est pas tout droit ou un peu long jusqu’au toilettes, mettre un rampe lumineuse qui va de la porte de  la chambre à celle des toilettes à la hauteur de la main, une guirlande de noël peut faire l’affaire et rester allumée toute la nuit.
En prenant toutes ces précautions, on peut s’assurer des années de tranquillité, sachant qu’il peut aussi y avoir des ratées. Par précaution, il faut mettre drap et alèse (jetable) en double. Ainsi en cas de problème il suffit d’enlever ce qui est mouillé sans avoir à refaire le lit.
Il est évident qu’il faut essayer différentes solutions pour voir celles qui fonctionnent le mieux. Cela vaut la peine d’y consacrer du temps et de l’énergie. Un patient qui trouve facilement le toilettes sera détendu et sera un compagnon agréable.
C’est gagnant-gagnant.

C’est plus facile pour un patient alzheimer de trouver les toilettes la nuit que le jour.