Je n’en finis pas de réfléchir à ce besoin de souffler des aidants présenté comme une équation insoluble: « j’aide=je m’épuise ». D’aucuns proposent que de nouveaux aidants viennent aider les aidants. Mais alors qui va aider les aidants des aidants?
Pour renverser la vapeur il faut promouvoir le « slow aiding »
C’est un concept venu du slow management, qui a suivi le slow food (l’inverse de fast food). Le slow management est la preuve que toute notre société s’essouffle et pas seulement ceux qui doivent assumer le rôle d’aidant, souvent à leur corps défendant. Le slow management c’est d’abord l’attention porté au bien-être, le désir d’une décélération de notre mode de vie. A quoi bon faire tout ce que l’on fait si c’est pour se sentir mal en fin de compte?… Pour continuer sur ce sujet, la suite de cet article est dans le livre « Le bonheur plus fort que l’oubli ».
crédit photo: Robert Kneschke
ahhhhh…je commençais à me sentir un peu seule à ne pas être dans la complainte permanente. Certains gentils bénévoles, ou même quelques médecins ont même avancé que je devais (forcément) être dans le déni, pour ne pas me sentir épuisée ou déprimée devant une situation aussi catastrophique.
Ceci dit, le soutien entre aidants fonctionne vraiment, je l’expérimente au quotidien, et lorsque famille et amis ont déserté votre environnement, s’exprimer auprès de personnes qui ont un quotidien similaire, peut s’avérer d’un soutien efficace. Lorsqu’un aidant aguerri par des années d’expérience montre le chemin à un nouveau venu, lui permet d’éviter les pièges du mille-feuille administratif dont notre doux pays est si friand, ou arrive à lui trouver le bon interlocuteur au bon moment, je me dis que l’entre-aide existe vraiment.
Autre chose: certes à un moment les aidants ont dû se sentir dépassés, au fond du trou, il faut bien dire qu’ils ne sont pas excessivement soutenus par le monde médical ou social. Les médecins n’encouragent pas vraiment les familles à garder leur proche à la maison, quant aux assistantes sociales, celles que j’ai consultées n’ont eu à mes yeux aucune réponse adaptée à la situation.
En résumé, oui on peut faire le choix d’être un aidant qui va bien… à condition que l’information circule!!!
merci Madame de nous montrer un autre chemin, j’aime vous suivre et ne manque aucun de vos billets.
Kataidante
Désolée mais pour être passée par là, je pense que tout cela est très « bien » et très « beau » dans
« l’absolu » mais que pour bon nombre de malade et de proche- aidants la réalité est tout autre,
Personnellement, j’ai aussi du mal à saisir pourquoi vous utilisez le terme « patient » avec toute la
connotation qu’il comporte alors qu’il s’agit d’une « personne malade » .
Il est vrai qu’il n’y a pour le moment aucun traitement médicamenteux et que même si les d’approches non médicamenteuses ont des effets très positifs avec un coût financier non pris en compte par la sécurité sociale et les pouvoirs publics , « Alzheimer et apparentées » restent à mon sens comme le cancer et autres des « des maladies » à part entière.
Catelyne
Merci. Votre commentaire m’a inspiré un nouveau billet sur le déni: « la grande marmite du déni ».