J’ai reçu ce commentaire: « Ma mère âgée de 85 ans n’a supporté ni l’Exelon en patch ni l’Aricept. Nous avons dû tout arrêter. Non seulement à cause des effets secondaires gastro intestinaux mais surtout l’état de ma mère s’est aggravé suite à la prise de ces deux produits. »
L’idée que les médicaments Alzheimer puissent aggraver la maladie m’a interpellée et pour en savoir plus j’ai interrogé le Docteur Drunat, voici sa réponse.
Pour certaines personnes les médicaments provoquent un inconfort physique
Dr Drunat: Certaines personnes ne supportent pas les médicaments de type IACE. (inhibiteurs de l’acétylcholinestérase) Cela est dû à une sensibilité individuelle. Les troubles digestifs sont les plus fréquents en lien avec une action sur le système nerveux périphérique.
L’inconfort physique généré par le médicament explique en partie la « décompensation cognitive » et certains troubles du comportement. Avec ce type de médicament, Il n’y a pas d’aggravation documentée de la maladie. La réversibilité à l’arrêt du traitement est un argument supplémentaire pour penser que ce n’est pas la maladie qui évolue.
Les médicaments Alzheimer n’aggravent pas la maladie
Colette Roumanoff: J’ajoute que nous savons tous que le stress aggrave la maladie et si l’état d’inconfort stresse la malade et son entourage, cela peut voir un effet sur l’état général, qui ne sera pas dû directement à l’effet des médicaments.
Dr Drunat: Ces médicaments augmentent le taux d’acétylcholine dans la fente synaptique. Ils pourraient être délétères chez les personnes n’en manquant pas. En cas de mauvais diagnostic on pourrait imaginer qu’il y a comme une intolérance. C’est logique, mais nous disposons d’aucune donnée scientifique dans ce sens. La seule chose que l’on peut dire, c’est que les volontaires sains n’ont pas été particulièrement décrits comme incommodés par ces traitements.
Colette Roumanoff: J’ajoute que nous savons que le moindre bobo prend des proportions énormes avec cette maladie et que l’inconfort, quelque soit son origine, se traduit normalement par ce qu’il est convenu d’appeler des « troubles du comportement. » Ce qui nous met immédiatement sur la piste d’une action à entreprendre pour supprimer la cause du trouble.
Dr Drunat: L’efficacité de ces traitements est conditionnée à plusieurs facteurs comme génétiques, le stade de la maladie, les facteurs de risques associés tel le risque cardiovasculaire ainsi que toutes les approches eco-psycho-sociales associées. Nous ne sommes pas encore capables de tous les identifier et donc choisir les patients pour qui le bénéfice est optimal.
Une observation fine et quotidienne du malade est indispensable
Colette Roumanoff: J’ajoute que l’observation du malade est la clé de voûte du traitement. Cette observation doit être attentive et circonstanciée. Il faut éventuellement noter les avancées et les reculs du savoir-faire concernant la vie quotidienne. Il faut les détailler lors de la visite au gérontologue ou au neurologue. La maladie ne se voit pas, elle se déduit de la difficulté du malade à s’adapter à son environnement et à mener une vie qui lui convient.
Mon correspondant termine son commentaire par ces mots: « Actuellement elle va plutôt bien, tout du moins son état est stable sans médicaments. » C’est la seule chose qui compte améliorer l’état du malade! Donc Bravo!! L’amélioration peut aussi passer par la prise de médicaments, comme en témoignent de nombreux autres commentaires.
Bonjour,
Mon mari âgé de 81 ans a été déclaré alzheimer débutant avec un MMS à 26. Ses symptômes, apparus il y a environ 4 ans, sont essentiellement des pertes de mémoire qui ne le gênent pas trop dans la vie courante. Il mène une vie normale, il est très actif, conduit sa voiture. La neurologue vient de lui prescrire des patches d’Exelon, lui indiquant que les seuls effets secondaires qu’il pourrait avoir seraient d’ordre dermatologique. Mais en lisant les articles relatifs à ce médicament, nous nous apercevons qu’il y a bien d’autres effets secondaires qui peuvent être potentiellement très graves. Aussi, nous hésitons à débuter ce traitement sachant que mon mari a d’autres pathologies : tension artérielle soignée, diabète soigné également par metformine, insuffisance rénale modéré. Bien sûr, nous souhaitons que son état n’évolue pas trop rapidement. Que pouvez-vous nous conseiller. Merci de votre aider.
pour vous répondre j’ai consulté le Docteur Drunat et mis en ligne un article: le point sur les patches d’Exelon
Ma mère 89 ans sous Exelon depuis oct. 2016 (dépistée MA en mai 2016 avec un MMS à 18) a parfaitement supporté son patch. Personne adorable, gentille, souriante, beaucoup d’humour, pour laquelle on a mis en place un accueil de jour hebdomadaire, une orthophonie et plein de beaux voyages en famille. En nov. 17, son suivi à Broca note une amélioration et un MMS à 19… En janvier elle est hospitalisée 24h pour suspicion d’infarctus car on lui a trouvé, suite à une fatigue et un retour de voyage en avion le matin même, lors d’un ECG, un trouble de la conduction… Dans le doute, arrêt d’Exelon. Très vite dégradation de l’humeur, troubles cognitifs importants, agressivité et grande désorientation. Le diagnostic tombe : pas de pb cardiaque mais une forte grippe pour cause de sa fatigue. On remet Exelon et tout rentre dans l’ordre, plus d’agressivité ni de désorientation ni de symptôme de démence. Et en juillet dernier, amélioration de son MMS passant à 20. Mais un cardiologue ayant des doutes sur l’impact d’Exelon sur son trouble cardiaque de la conduction (qu’elle avait déjà d’ailleurs bien avant de prendre Exelon et depuis de nombreuses années) décide de faire un test et propose l’arrêt progressif en douceur démarré le 15 juillet dernier d’Exelon pour refaire Holter et écho cardiaque après un mois d’arrêt. Et voir s’il y a impact ou non finalement d’Exelon sur ce trouble cardiaque. Le problème c’est que pour la seconde fois la diminution puis l’arrêt d’Exelon a totalement transformé le caractère de ma mère, constaté et par l’entourage familial très proche (mon père), le personnel de maison, mais aussi l’accueil de jour qui m’a dit aujourd’hui même, 1er août, ne pas reconnaître ma mère : désorientation, agressivité, agacement, syndrome limite déments, alors que ces bilans chez l’orthophoniste et les neuropsychologues notaient encore en juillet qu’elle n’avait absolument aucun état de démence.
Ma mère est-elle seule à connaître un gros changement de caractère, une désorientation, une agressivité inconnue, à l’arrêt d’Exelon ou y’a t’il d’autres exemples ? je serais vraiment impatiente de le savoir. Je redoute le mois qui vient, devant l’emmener en voyage, ses tests cardiaques devront être faits en sept. après un mois total d’arrêt d’Exelon…
Merci pour vos informations et/ou votre aide.
Mon mari a de l’Excelon depuis un an environ.Je trouve que son état est resté assez stable depuis.Par contre il supporte bien le 3mg mais quand on est passé à 4.5 il ne l’a pas supporté .Il a eu des crises de panique il avait l’impression de ne plus rien savoir.Alors qu’il est encore autonome.C’est ce qui me fait dire qu’avec un bon dosage cela semble efficace.
Maman âgée de 84 ans a été sous Exelon en différents dosages pendant environ un an. Elle est devenue apathique, presque aphasique, avait des vertiges extrêmement fréquents, digérait mal….Son état déclinait. Des amis qui visitaient des proches me l’ont dit aussi.
J’ai demandé à son médecin traitant d’arrêter ce médicament. Ainsi qu’à son gériatre prescripteur qui a reconnu que ces effets indésirables pouvaient être une indication pour cesser ce traitement.
Depuis, c’est incroyable! Maman a du peps, a retrouvé son humour, plaisante : j’ai l’impression de la retrouver « comme avant ».
Un vrai bonheur dans cette maladie!
Bonjour
Mon papa est âgé de 78 ans. Sous Ebixsa depuis plusieurs années, son état général était stabilisé jusqu’au jour où, le 5 septembre 2018, le gériatre qui le rencontre pour la première fois prescrit un changement de traitement sans consulter le neurologue qui « s’occupe de lui » (bien grand mot) depuis des années. On passe donc aux anxiolytiques et là, c’est la descente complète. Papa a des crises d’angoisse très rapidement. vers début novembre il voit des bêtes féroces la nuit. Maman qui assure depuis des années, explose, elle est au bout du rouleau et convoque le SAMU.
Je pose tout un tas de questions à l’UCC de Dax restées sans réponses aujourd’hui (secret médical bien pratique)…
Voilà deux semaines que Papa est admis dans cette unité. Il passe la plupart de son temps à errer ou consommer diverses potions et les proches ne sont pas informés dans le détail des médicaments administrés. L’état aphasique de papa m’inquiète et trois raisons me mettent hors de moi et me choquent :
1- N’y a-t-il pas pour les proches un devoir d’informations détaillées sur les traitements prescrits ?
2- Sentiment de faire fausse route et de nous éloigner un peu plus chaque jour de l’objectif initial de retour à l’autonomie (objectif formalisé par la structure elle même auquel il est impossible de croire)
3- Que dire de la rupture de la relation affective avec papa et des dégâts collatéraux du malade et tout l’entourage ?
Papa répondait encore au téléphone la veille de son internement. il est aujourd’hui totalement dépendant devenu incapable en très peu de temps de communiquer et d’émettre le moindre souhait. Dès son arrivée, il s’est vu remettre une couche culotte pour faire sur lui, situation tout à fait nouvelle et inédite pour lui… chaque jour qui passe est une éternité qui le plonge dans une abîme…
Connaissez vous une structure capable d’offrir aux malades une relation vraie, et des activités, surtout des activités….
Sommes nous condamnés à chercher cette structure hors de France ?
JF NICOLAS
Toulouse
Bonjour, essayer les familles d’accueil pour personnes âgées. Très bien. Cdlt